Dans l’arrêt du 2 avril 2025 (Cass. com., 2 avr. 2025, n° 23-14.568, F-D), la Cour de cassation a jugé que les parts de sociétés civiles immobilières (SCI) françaises doivent être considérées comme des biens immobiliers au sens de l’ancienne convention fiscale entre la France et le Luxembourg. Cette décision a des implications importantes en matière d’imposition des revenus et de la fortune pour les résidents luxembourgeois détenant des parts de SCI françaises.
Contexte et portée de la décision
La convention fiscale franco-luxembourgeoise, avant sa révision, prévoyait que les biens immobiliers étaient imposables dans l’État où ils sont situés. La Cour de cassation a interprété que les parts de SCI, bien que représentant des droits sociaux, sont intrinsèquement liées à des biens immobiliers situés en France. Ainsi, elles doivent être traitées comme des biens immobiliers aux fins de l’application de la convention fiscale.
Conséquences fiscales
Cette interprétation signifie que les revenus et la fortune liés à ces parts de SCI peuvent être imposés en France, même si le détenteur est résident du Luxembourg. Cela peut entraîner une imposition en France des plus-values réalisées lors de la cession de ces parts ou des droits de succession, selon les cas.
Importance pour les investisseurs
Les résidents luxembourgeois investissant dans l’immobilier français via des SCI doivent être conscients de cette qualification fiscale. Il est recommandé de consulter un conseiller fiscal pour évaluer les implications de cette décision sur leur situation personnelle et envisager des stratégies d’optimisation fiscale conformes à la législation en vigueur.
Cette décision souligne l’importance de comprendre les conventions fiscales internationales et leur interprétation par les juridictions nationales, afin de gérer efficacement les investissements transfrontaliers.